5 - Restauration - Transformation de Géronimo

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5 - Restauration - Transformation de Géronimo

Restauration - transformation de Géronimo en version "Camper"

Click sur les photos pour les agrandir.

Ressemblant quasiment à la restauration de Monneypenny je vais me contenter de mettre seulement quelques photos, j'ai pas mal appris mais encore loin de posséder le savoir d'un mécanicien, peintre ou soudeur professionnel.

Je présente ici un résumé, sauf pour quelques aspects non traités plus tôt, le déroulé complet technique se trouve sur le forum du "Le Temps Des Series"

Mais tout d'abord sa dernière mission le 13 septembre 2009.

En effet, Emmanuelle m'avait gentiment demandé de la conduire et d'ouvrir le cortége avec lui car "Tu comprends, il est de la même couleur que ma robe de mariée..."

Alors après un grand lavage et quelques retouches de couleurs:

Mais revenons quelques mois plus tôt, au printemps 2009, le toit bien pourri que j'ai déniché pour cette transformation. Il y a du travail, énormément de travail... En fait il va falloir le restaurer entièrement.

J'attaque aux premiers jours de l'été, chaud....

Cette partie relevable du toit est pour le moment terminée, en anglais elle se nomme le "canopy".

Restauration et amélioration du toit d'origine.

Décollage moquette, décrassage de la nicotine accumulée ...

Réfection de l'étanchéité d'origine devenue déficiente avec le temps.

Démontées sur autre toit ces ouies d'aération, véritablement efficaces, quasi indispensables par temps de pluie, que je mets en place en recréant un double toit (toit tropical) sur la partie avant contribueront de plus à ventiler l'espace couchage.

Nous sommes en juillet 2009, les principaux éléments du futur toit Dormobile sont restaurés.

Comme expliqué dans la présentation de Géronimo le moteur actuel de 7:1 de compression est bien fatigué, de plus pour emmener ce 109 prévu pour être lourdement chargé j'ai décidé de l'équiper d'un nouveau plus puissant. J'ai trouvé dans la région parisienne un moteur en compression 8:1. Affaire faite par téléphone, le vendeur me certifie qu'il me vend là en moteur en pleine santé, révisé par un atelier réputé et qui donc m'apportera entière satisfaction.

C'est donc Bertrand qui le récupère sur place, au fond d'une grange, à même le sol et sans protection.

Courant juillet nous montons le chercher dans le Medoc.

Aïe! Ça c'est pas de bon augure... le moteur est resté stocké longtemps sans protection, collecteurs démontés, les tiges de soupapes n'ont pas aimées...

Le moteur est bloqué. Démontage de la culasse, il est loin d'être fringant ce moteur .....

Les pistons sont bloqués dans les cylindres par une couche de rouille.

Au verso de la culasse ce n'est pas joli non plus.

Compris! Allez, en pièces détachées..

Et direction l'atelier de rectification pour passer les cylindres en côtes réparation, la rouille a pénétré trop profondément, un simple déglaçage ne suffira pas.

Du coup je fais tout vérifier, état du bloc, paliers d'AAC et côtes d'AAC, intégrité et toilage du villebrequin...

Wôàààà, c'est beau!

J'ai autre chause à faire, pour le moment le moteur attendra.

J'échange la culasse contre une sans-plomb (Gazflowed Performance) de "Turner Engineering". Avec cela ça devrait avancer correctement!

Puis le mariage de Manu passé, le 9 octobre entrée de Géronimo à l'atelier pour démontage.

Epave d'un 109 SIIA donneur d'organes pour Géronimo.

Les incontournables sachets de rangements des pièces diverses et visseries correctement identifiés.

Tranquillement, mi-décembre, le 109 se retrouve en pièces détachées.

Là encore il va y avoir du gros travail à réaliser. Ici je découvre l'état des supports d'amortisseurs arrières. Et je n'ai pas encore tout vu....

Cet hiver il a fait très froid dans l'atelier....

Février 2010 je fais appel à un professionnel pour le sablage.

Le métal à nu est particulièrement vulnérable à l'humidité ambiante, il faut très rapidement traiter. Cette fois ce sera par une alkyde gris clair spéciale châssis.

Rinçage à grande eau de l'intérieur, un fois sec traitement interne au "Rustol".

Là c'est beaucoup mieux.

Ici encore les rongeurs avaient squatté...

C'est pourri sous les renforts sandwiches et plaques support.

Les supports de caisse arrière ont déjà été rafistolés. Intérieurement c'est la misère...

Tout ça est juste bon pour la benne à ferrailles de la déchetterie.

Chez un tourneur j'ai fait réaliser de nouveaux supports d'amortisseurs arrières.

Je découvre le Mig, loin d'être parfait je suis pas trop mécontent de mon travail.

Ici la traverse a reçu un choc et garde l'eau à l'intérieur. Il faut donc remettre plat et de plus quand on sait que c'est pourri à l'intérieur il ne faut pas hésiter.

Ce qu'il y avait à l'intérieur, 600 gr de terre, sable humide...

Sa première vie dans les montagnes suisses aux routes salées l'hiver ne l'a pas ménagé. J'ai réalisé beaucoup de travail et passé beaucoup d'heures sur ce châssis. Mon travail n'est pas celui d'un pro mais le voilà reparti pour une bonne vingtaine d'années sans soucis, j'espère..

Je n'ai pas voulu changer les cylindres de freins. J'en ai reconditionné certains à l'aide de kits de réfection. Quoique l'on puisse en dire, beaucoup préfèrent changer en neuf argant du fait que ces kits ne tiennent pas la route, aujourd'hui, trois ans après, Géronimo freine toujours parfaitement bien et sans soucis de réglages.. Mais je pense aussi qu'il ne faut pas trop attendre non plus que les cylindres soient trop attaqués...

Démontage et dégraissage.

Tout ça est bien usé, à remplacer. Et pourtant il freinait ...

C'était là le problème des véhicules en carte grise collection qui ne passaient pas de contrôle technique.

C'est presque propre, mais pas encore assez à mon goût.

Alors comme moi j'ai le droit d'utiliser le lave-vaisselle ;)

Avant:

Après:

Quand on dit qu'il faut périodiquement changer son liquide de frein c'est à cause de cela. Au fil du temps il absorbe de l'humidité, hydrophile, et ce sont les pistons en acier qui en font les frais. La rouille se dépose alors dans le cylindre, bloquant le mouvement, détruisant les pistons en acier ainsi que par réaction électrolytique l'intérieur du cylindre. Ici il ne s'agit juste que d'un dépot, je suis intervenu à temps pour sauver le cylindre mais tout le reste partira à la poubelle.

N'ayant pas de graisse spéciale freins je lubrifie à la graisse au cuivre de chez "Loctite" selon la façon d'un mécano d'une revue spécialisée bien connue. Il s'avère que trois ans après la date à laquelle je rédige cette page, tout à toujours bien fonctionné.

Sablage des ponts

Septembre 2010 - La carrosserie a reçu tellement de couches de peintures que je décide d'abandonner le ponçage manuel trop long et fastidieux au profit d'un bain de décapage.

Tout s'en va, seule arrive à résister la couche d'origine.

Les déchets issus du décapage sont ensuites collectés et brulés en centrales thermiques destinées aux chauffages domestiques .

Toute la vie de ce véhicule se découvre maintenant à travers les différentes couches de mastics, apprêts et peintures.

Cette aile par exemple, a été changée, tout est parti laissant le birmabright à nu alors que sur les éléments d'origine le produit n'est pas parvenu à bout de la peinture d'origine.

Le résultat est réellement satisfaisant.

Sablage, réparations et peinture du tablier.

Décembre 2010 mise en place caisse arrière et tablier.

Pose des boites révisées.

Ce n'est pas si simple de remonter, quand ça veut pas faut employer les grands moyens. Février 2011 le toit est en place.

Avril réception de la toile de canopy

Il est maintenant temps de m'attaquer au moteur, pour cela je ressors le bloc emballé depuis presque deux ans et prépare tout ce qu'il faut pour le remontage. Lionel, un copain mécanicien vient sur place me faire une formation sur mesure!