Il va de soi que les diverses pièces soient nettoyées, exemptes de poussières, limailles, terre...

On peut utiliser du gas-oil, white spirit, dégraissant dédié, essence type F ou C mais pas de SP 95 et 98, nocifs pour l'organisme par inhalation. *

Le moyeu et ses roulements doivent être de la plus grande propreté...

* Une fois dégraissés ces éléments devront être lubrifiés très rapidement afin d'éviter de rouiller.

Au cas où ils ne seraient par réemployés de suite, les stocker dans un sac étanche type congélation après les avoir enduit d'huile moteur ou WD40 par ex.

On commence par "beurrer" de graisse à usage spécifique l'intérieur du moyeu.

Ne pas surcharger, l'abus de graisse entraînant une surchauffe des parties en friction.

Faire pénétrer entre les rouleaux des roulements.

Mettre en place le roulement interne et préparer un nouveau joint spi en remplissant sa gorge de graisse, partie creuse du joint toujours tournée du côté de ce qu'il faut retenir.

Poser, sans le forcer, le joint à sa place.

Tapoter légèrement, à l'aide d'un maillet c'est mieux et moins aggressif pour le caoutchouc, à 180° perpendiculaires et périphériques, le joint pour l'insérer doucement dans son logement. Cela se passe 10ème de mm par 10ème de mm. Ce n'est pas évident, le joint a tendance à glisser, se mettre en travers, dans ce cas arrêter tout et recommencer.

Ne pas s'énerver...

Un joint en place de travers est un joint qui n'assurera pas correctement sa fonction d'étanchéité, si tordu= fichu, il faudra le changer.

Une fois bien pris et équilibré en partie dans son logement, se munir d'un objet plan et frapper fermement en son centre pour enfoncer définitivement et régulièrement le joint à sa place sans le mettre de travers.

À ras du moyeu le joint est à sa place.

Préparer de la même manière le côté externe du moyeu...

... et mettre en place délicatement sur la fusée, attention à ne pas blesser le joint spi dans cette manoeuvre.

Équilibrer la position du moyeu en mettant en place le roulement extérieur, poser la rondelle de butée et serrer à la main l'écrou de 52 afin de maintenir le tout.

La précontrainte des roulements et jeu axial se règlent à l'aide d'un comparateur (ref. manuel d'atelier).

Si l'on ne possède pas de comparateur on pourra serrer l'écrou de 52 tout en faisant tourner le moyeu plusieurs tours dans un sens et dans l'autre. Il faut que celui-ci tourne sans effort, sans frottement exagéré et sans jeu. C'est une sensation assez ténue que l'on trouvera en prenant le temps.

Attention, une fois la roue reposée le bras de levier étant plus important au bord de celle-ci, on pourra trouver un jeu non ressenti au moyeu, pour l'éviter on peut mettre la roue en place et régler avec pour plus de sureté.

À ce stade je rajoute un peu de graisse avant de mettre en place la rondelle frein qui empêchera de le faire par la suite.

Remettre en place une rondelle frein neuve et le contre-écrou.

Bloquer dans sa position définitive l'écrou de serrage en rabattant, à l'aide d'un outil doux, la rondelle frein sur un de ses côtés.

Attention! Derrière la rondelle se trouve la cage et les rouleaux du roulement extérieur.

Serrer le contre-écrou, en ce qui me concerne je bloque à la main, outil bien dégraissé pour ne pas glisser. Cela ne sert à rien de charger à mort! Sinon à ne pas pouvoir dévisser plus tard.

Bloquer le contre-écrou en rabattant sur un des ses côtés la rondelle frein.

Graisser et poser un nouveau joint papier entre moyeu et main-meneuse.

Enfiler le demi-arbre.

Ici il s'agit d'un pont Salisbury, si pont Rover avec écrou crénelé reposer un presse-étoupe neuf puis serrage au couple préconisé par le constructeur de 1,4 à 2,0 kg/m

Les boulons de bridage de main-meneuse ayant été nettoyés, les graisser légèrement et les mettre en place puis les serrer au couple de 4,2 à 5,2 kg/m

Ceci pour rendre efficace et conforme le serrage au couple et par ailleurs permettant ultérieurement un meilleur démontage. Il arrive que ces vis cassent au démontage car rouillées en profondeur.

Il ne sert à rien de serrer comme un bourrin sinon à fragiliser l'acier qui risquera de casser sous une contrainte extérieure ou même lors d'un dévissage ultérieur.

Faire de même pour les goujons de roues.

Toujours en vue d'un démontage ultérieur, graisser la face interne du tambour en contact avec le moyeu permet de ne pas coller ces éléments entre eux au fil du temps.

Si le tambour a du mal à s'engager à fond on peut s'aider de deux écrous de roues pour le plaquer sur le moyeu.

Graisser les vis de sureté de fixations du tambour contre le moyeu. Important car arrivant à se "souder" dans le moyeu avec le temps.

Là encore inutile de serrer à mort d'autant que l'acier, tendre, cèdera sous la pression du tournevis n'arrangeant pas un futur démontage.